De là à dire que ta passion a démarré grâce à ça, il n'y a qu'un pas !PierreL a écrit :En fait il n'y a que dans les repas de famille avec ma belle famille que je prends toujours un ou plusieurs boitiers, ça permet de passer le temps et de moins s'ennuyer....
Nos forumeurs ont du talent
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Regarder ou viser ?
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acidkiss
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Re: Regarder ou viser ?
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Toulin
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Re: Regarder ou viser ?
Pirrel,
C'est tout à fait ça, le photographe appuie sur le déclencheur, ensuite l'homme (s'il en est capable) réfléchit et agit pour le mieux.
C'est très bien ce que tu as fait pour cette jeune fille.

C'est tout à fait ça, le photographe appuie sur le déclencheur, ensuite l'homme (s'il en est capable) réfléchit et agit pour le mieux.
C'est très bien ce que tu as fait pour cette jeune fille.
- PierreL
- Super Gourou

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Re: Regarder ou viser ?
je suis en train de lire notes de Depardon; il y écrit ceci:
"Il y a un aspect charognard, chez les photographes, il y a l'aspect voleur, l'aspect voyeur: on prend. [...]. c'est un aspect du journalisme qu'on ne connait pas tellement mais qui est résumé dans cette image: un homme avec une caméra, qui est penché sur un petit enfant visiblement moribond, complétement squelettique. il est penché comme une espèce de vautour. l'homme à la caméra, c'est moi. la photo a été prise au Biafra, dans les années 1968-1969, au moment de la famine. Quand elle a été faite, elle m'a un peu dérangé, parce que c'était moi qui étais sur l'image, pour une fois, et Gilles caron a bien senti que c'était une image formidable. il était un peu gêné pour moi et il m'a demandé s'il pouvait la diffuser. Elle n'a jamais été publié dans le premier livre de Gilles, et peut être qu'involontairement c'est moi qui l'ai écartée, elle ne me flatte pas, parce que c'est aussi l’occidentalisme, c'est tout une image du photographe, et le problème est éternel, on peut le défendre, le démolir."
cette image revient hanter, régulièrement Depardon qui l'évoque à plusieurs reprises dans Notes mais aussi dans la solitude heureuse du voyageur ou il évoque aussi le dilemme auquel est confronté le photo journaliste.
plus je parcours ses écrits et je vois ses images, plus apprécie son travail.

"Il y a un aspect charognard, chez les photographes, il y a l'aspect voleur, l'aspect voyeur: on prend. [...]. c'est un aspect du journalisme qu'on ne connait pas tellement mais qui est résumé dans cette image: un homme avec une caméra, qui est penché sur un petit enfant visiblement moribond, complétement squelettique. il est penché comme une espèce de vautour. l'homme à la caméra, c'est moi. la photo a été prise au Biafra, dans les années 1968-1969, au moment de la famine. Quand elle a été faite, elle m'a un peu dérangé, parce que c'était moi qui étais sur l'image, pour une fois, et Gilles caron a bien senti que c'était une image formidable. il était un peu gêné pour moi et il m'a demandé s'il pouvait la diffuser. Elle n'a jamais été publié dans le premier livre de Gilles, et peut être qu'involontairement c'est moi qui l'ai écartée, elle ne me flatte pas, parce que c'est aussi l’occidentalisme, c'est tout une image du photographe, et le problème est éternel, on peut le défendre, le démolir."
cette image revient hanter, régulièrement Depardon qui l'évoque à plusieurs reprises dans Notes mais aussi dans la solitude heureuse du voyageur ou il évoque aussi le dilemme auquel est confronté le photo journaliste.
plus je parcours ses écrits et je vois ses images, plus apprécie son travail.
