J'avoue que cette composition axée sur la 
nudité et qui utilise avec bonheur le nombre d'or, est digne des Maîtres du pictorialisme. 
Que dire des touches 
légères, 
ton sur ton, qui s'assemblent harmonieusement jusqu'à former un tout quasi 
opalin, dont on ne perçoit même plus les contours tant le photographe les a mariées avec subtilité, honorant ainsi le grand Léonard de Vinci ?
La 
lumière, à la fois 
éblouissante au regard et source d'inspiration - au sens spirituel - fait l'objet d'une attention toute particulière, notamment avec cette exposition particulièrement bien adaptée qui nous offre là les fruits de Dame Nature, dans sa 
pâleur la plus noble.
Les tons 
laiteux sur notes de 
crème évoquent irrésistiblement la 
pureté des petits matins 
blêmes. 
Le cadrage millimétré démontre s'il était besoin que la représentation de la 
virginité dans toute sa 
blancheur immaculée, nécessite un regard affuté et une précision à faire 
pâlir d'envie les modestes amateurs que nous sommes.
Au final, on peut dire sans ambages ni vergogne que cet hommage à ceux qui nous ont précédés est non seulement intemporel, mais fait également preuve d'une modernité et d'une audace insoupçonnées dans son 
innocence et sa 
limpidité.
Nous sommes certainement à l'aube d'un nouveau style qui joue avec la 
clarté sans jamais tomber dans le piège du 
néant blafard, symbole par excellence du 
nihilisme. 
 
