6x6: pas conquis

[fabrice C]

hum, quelqu'un a t-il suggéré qu'on pouvait faire de la couleur en négatif et en MF ... pour à peine quelques cellules épithéliales de rein ?
moi j'dis ça j'dis rien

[Pierre-Yves]

Bonjour !
J'ai lu le fil avec intérêt, et je respecte tout à fait l'avis de Poum !

J'ai eu les mêmes questions... j'ai résolu en investissant dans un agrandisseur 6x6 pour pas cher : là, j'ai compris et vu la différence !

Pour la visée, j'ai investi dans un [url=http://rick_oleson.tripod.com/index-175.html]verre de visée avec stigmomètre chez Rick Oleson[/url], je vous tiens au courant !

Attend peut-être un peu, et persévère ! et si ça ne te plait toujours pas, ben vu au prix que l'as acheté, c'est pas grave !
Le 24x36 n'est pas sans noblesse !
Ce qui compte (enfin, pour les photographes comme moi : qui ne vivent pas de leurs photos... heureusement, sinon je boufferais pas tous les jours ) : le plaisir. Si tu te fais plus plaisir en 24x36, fais-en !
Garde quand même le Yashica si tu peux... on sait jamais !

[Poum]

Bon... Un mois plus tard... Quelques dépenses (agrandisseur, un objectif 80 mm), plusieurs heures de réparations sur le Yashica Mat (avancement crassou, course de déclencheur déréglée, pose B foireuse et j'en passe), une dizaine de rouleaux effectués (FP4 et TriX) :

1) J'ai toujours autant de mal avec
- la focale, ou trop longue, ou trop courte, scrogneugneu!
- la distance de MAP mini trop longue.

2) Pour le cadrage carré, je me bats. Ca ne viendra qu'avec la pratique.

3) La mise au point, je galère énormément. Une photo sur deux est floue alors que j'étais certain d'avoir fait une bonne MAP. Crotte.

4) La position de visée: sympa, les gens ne se doûtent de rien. On peut même viser sur le côté...

5) Les agrandissements: Wow
Je redécouvre la FP4 sous un nouvel angle.
Et le Rogadon Re-wow, ça pique, mes aïeux. Du coup faut que je passe un peu plus de temps à nettoyer les poussières sur les négas, tout se voit.

Bon mais le gros problème que j'ai avec cet appareil, c'est le flare. Même une photo à l'abri d'un parasol est mauvaise à cause d'une réflexion dans un coin. Je ne sais pas si c'est particulier à mon Yashica Mat mais je n'ose plus m'en servir, je n'ai pas toujours un grand carton pour mettre l'objo à l'ombre, et je doûte de l'efficacité des petits pare-soleil à baïonnette.

A part ça... J'ai toujours autant de mal à exploiter l'appareil à cause de cette focale bancale. J'hésite à me trouver des compléments optiques... Justement à cause de ces reflexions parasites qui me pourrissent les images.

[TheMaxou]

Tu viens de me donner l'envie de faire du labo 6x6 !

Si tu pases par Paris, je serais content de faire une petite ballade avec toi, Rolleiflex contre M2

[tipi]

Moi aussi je me bats avec mon Rolleiflex T pour en tirer quelque chose de potable. J'ai pas de problème de flare (j'ai un paresoleil à baillonette), j'adore le format carré, je compose avec la distance de map mini (je cadre moins serré que j'aimerai), mais j'ai deux difficultés principales:
- la mise au point: c'est quand même assez souvent flou, j'essaye donc tant que possible de fermer au moins à 5,6, idealement 8,
- le flou de bougé: autant en reflex tradi, j'arrive a descendre a des bonnes vitesses (j'ai meme fait des photos correctes de nuit au 1/15 avec mon D70 et 18/70 a fond de zoom), autant j'ai du flou de bougé au 1/60 avec mon T. C'est un coup à prendre, mais je ne l'ai pas...
Mais quand c'est net, ca arrache tout c'est de la folie. Je tire en 24x24 max car j'ai qu'un margeur 24x30, mais faut absolument que je passe à plus grand, c'est trop de la balle

[tErU]

je passe juste en reaction à ton envie, Poum, de faire du portrait studio en MF...

c'est vrai qu'avec ce genre d'engin, je ne suis pas certain de la facilité de l'exercice. mais...

generalement, pour les portraits rapproché en studio, c'est le blad, ou mamiya, qui sont utilisés. avec des optiques permettant de bien se rapprocher... ou carrement des chambres.


mais malgré cela, je vais quand meme tenter l'experience avec mes lubitel 2, en studio, portrait rapproché.

en studio, l'avantage c'est le temps de travail, tu travailles avec un temps quasi infini, qui depends en fait de la patience de ton modele lol.
tu dois fabriquer ta scene, fabriquer et paufiner ton eclairage, faire tes reglages, diriger le modele, et shooter quand il le faut - quand tu le sens. il faut donc prendre le temps pour chaque facteur, dans l'ordre et sans se presser.
ton yash t'impose un rythme assez lent... pour le studio ce n'est pas un handicap. le trepied s'impose aussi, pour ne pas avoir ton appareil toujours autour du cou quand tu fais ton eclairage ou ta mise en scene.

as tu essayé les portraits en studio ? on peut voior ce que ca donne ?

je suis sur que c'est jouable.

je vais de ce pas voir pour des portraits rapprochés avec un de mes lub...

[Poum]

as tu essayé les portraits en studio ? on peut voior ce que ca donne ?

Oui sur mon site, il y a quelques portraits réalisés en "studio" et toujours au télé (de 70 à 135 mm, le 135 étant un peu trop long parfois).

[tErU]

as tu essayé les portraits en studio ? on peut voior ce que ca donne ?

Oui sur mon site, il y a quelques portraits réalisés en "studio" et toujours au télé (de 70 à 135 mm, le 135 étant un peu trop long parfois).

ok, vu !



c'est tres studio effectivement, et ca manque un brin de fraicheur. on est à deux doigts de la photo d'identité. mis à part ca, tes lumieres donnent de bonnes matieres, de belles ombres. mais ca manque un peu d' "emotion"...

je suis sur qu'en y revenant, toi, ton modele, et ton yash, pouvaient composer des carrés de qualité.

à suivre... tiens nous au courant.

[ripa19]

Il faut faire le cadre sans la loupe et le point avec la loupe ou avec l’échelle de profondeur de champs,

[Neil]

A moi de donner mon avis... J'en suis à mon quatrième rouleau avec le Zeiss Ikoflex. C'est un modèle vraiment ancien, je crois savoir qu'il date d'avant 1950. On est encore loin du magnifique Ikoflex Favorit présenté sur le site comme l'aboutissement de la gamme ! Pas de cellule (heureusement d'ailleurs, car vous imaginez son état étant donné l'âge du boîtier). Ouverture de f3,5 à f16 sur une optique Tessar de 75mm, vitesses jusqu'à 1/250. Aucune indication sur le miroir de visée, et il faut toujours penser à rembobiner à la main ! Bien entendu, pas de réglage de la sensibilité non plus... Bref, c'est ce que j'appele un appareil-photo épuré !

Bien entendu, il faut faire usage de la règle du f/16 ou d'une bonne cellule à main. Il résulte de tout ça que prendre une photo avec cet appareil nécessite du temps non seulement pour les réglages mais aussi pour la mise-au-point et surtout le cadrage (pas évident quand c'est inversé gauche-droite).

La mise-au-point n'est vraiment pas aisée sur cet appareil, malgré la loupe dédiée... Pas mal de mes clichés sont flous, toutefois je reste persuadé que ce n'est pas dû à une mise-au-point incorrecte mais plutôt au bougé. Car on ne sait pas trop comment la tenir correctement, cette maudite boîte ! Et vu que le déclencheur se trouve dans le coin supérieur (quelle idée...) on a tendance à faire pencher la bête vers l'avant au moment ultime ! La solution : bien caler l'appareil contre sa poitrine, utiliser une courroie sans mou, et ne surtout pas respirer... J'ai songé aussi à visser un déclencheur souple ; je n'ai pas encore essayé mais ça doit fonctionner !

Quand on pense qu'à l'époque les photographes faisaient du reportage sur le vif avec ça !

Mis-à-part ces défauts OUI je suis personnellement conquis ! D'abord je ressens une émotion très particulière à effectuer de la prise de vue au format carré. J'ai débuté sur un Kodak Instamatic (film 126), et n'ai eu que cela pendant des années. C'est peut-être à cause de ça que je me sens finalement plus à l'aise avec le 6x6... Je peine souvent à "remplir" le fichu rectangle du 24x36 !

Ensuite je trouve qu'il y a quelque chose de magique dans cette boîboîte qui a traversé les âges pour arriver entre mes pattes en 2007, toujours vaillante ! Qui l'aurait prédis ? De plus, quand je pose mes yeux dans le viseur, c'est comme si une porte venait de s'ouvrir sur un autre espace-temps. Tout cela, ma foi, a de quoi inspirer. J'ai pris récemment une photo de ma douce posant dans un petit passage entre deux bâtiments, du haut d'un vieil escalier. J'ai bien mis 5 minutes à tout régler correctement ; la photo prise, un groupe d'une vingtaine de badauds hilares apparu soudain derrière mon modèle... Ils avaient patienté tout ce temps pour que je puisse finir tranquillement mon "travail" ! Nombre d'entre eux vinrent à ma rencontre et me firent part de leur surprise de voir à un jeunot utilisant une antiquité (c'étaient des touristes équipés de petits compacts numériques). On peut donc se trimballer fièrement dans la rue avec ce genre de boîtier !

Et la qualité de l'image est au rendez-vous ! Je suis abasourdi par le rendu après agrandissement sur papier 24x30. Malgré l'utilisation d'un film de 400 ISO, le grain est incroyablement discret : on le devine, c'est tout, et ça c'est génial.

Pour conclure, je dois dire que je suis définitivement amoureux : de ce boîtier increvable et magique, défauts inclus, de ce format bizarre, de la qualité de l'image moyen-format. Il me tarde de refaire d'autres rouleaux, et je ne perd pas espoir d'en réussir un en totalité un jour prochain, l'expérience aidant !

[Georgesh]

On est un peu étonné de voir que Zeiss, l' opticien qui a équipé Francke et Heidecke (Rolleiflex) en Planar et en Tessar ouverts à 3,8 puis 3,5 et 2,8, et surtout Victor Hasselblad, y compris en Sonnar, n' ait pas un peu mieux travaillé sur ses propres boitiers . Dans les mêmes années, la correction de parallaxe liée à la mise au point des distances était connue.
Les Rolleiflex étaient plus créatifs, par exemple présence d' un niveau à bulles sur le verre de visée, manivelle d' avance du film couplée à l' armement. commande des diaphs et des vitesses par mollettes, déclencheur mieux placé.

Mais tu as raison d' insister sur le piqué de l' optique.

[dirapon]

Merci Neil pour ce vibrant plaidoyer en faveur des réflex bi-objectifs 6 X 6!
L'utilisation de ce type d'appareil n'a pas grand-chose d'instinctif, et il faut gâcher quelques rouleaux avant de trouver ses marques, mais alors quel bonheur!
quelques conseils tirés de mon expérience...

Mise au point :

Utilisez la loupe

Le cadrage se fait sur le dépoli, mais la mise au point nécessite généralement l’aide de la loupe incorporée.

Diaphragmez

Les objectifs donnent le meilleur d’eux-mêmes lorsqu’ils sont diaphragmés à des valeurs comprises entre f :8 et f :16. Cela tombe bien : à ces valeurs, la profondeur de champ devient relativement confortable, et pardonne les approximations.

Utilisez les indications de profondeur de champ

La plupart des appareils sont dotés d’une échelle de profondeur de champ couplée au système de mise au point : si vous diaphragmez comme indiqué ci-dessus, vous constaterez que vous obtenez ainsi une plage de netteté couvrant dans la plupart des cas le(s) sujet(s) à photographier : vous pouvez alors vous concentrer sur le cadrage et le moment le plus opportun pour déclencher.

Flou de bougé :

Ne descendez pas en-dessous du 50ème

A main levée, le principe est de ne pas utiliser une vitesse inférieure à la longueur focale, typiquement autour de 80 mm pour les TLR.
Etant donné la prise en main et la masse relativement élevée, le risque de flou de bougé ne se produit généralement qu’en dessous du 50ème.

Corollaire des deux conseils ci-dessus :

Travaillez avec des couples vitesse élevée/diaphragme fermé, et donc utilisez des films relativement rapides : 400 asa en ce qui me concerne en conditions habituelles dans le Nord ( !).
Attention toutefois avec les appareils équipés d’obturateurs plus anciens limités au 200ème, voire au 100ème pour lesquels des prises de vues en pleine lumière deviennent impossibles.


Pour Georgesh: tout à fait d'accord avec toi concernant les TLR Zeiss. J'ai beaucoup d'admiration pour les appareils Zeiss en général, mais force est de reconnaître qu'ils ont été peu inspirés en matière de TLR, comme si en échange de la vente d'optiques à Rollei ils s'étaient engagés à ne rien produire qui puisse porter ombrage aux appareils de Francke et Heidecke!

[ripa19]

Comme dirapon échelle de profondeur de champs ! Je pousse la trix 400 a 1600 et je traîne le 124 dans les manifs !

[Georgesh]

La mise-au-point n'est vraiment pas aisée sur cet appareil, malgré la loupe dédiée... Pas mal de mes clichés sont flous, toutefois je reste persuadé que ce n'est pas dû à une mise-au-point incorrecte mais plutôt au bougé. Car on ne sait pas trop comment la tenir correctement, cette maudite boîte ! Et vu que le déclencheur se trouve dans le coin supérieur (quelle idée...) on a tendance à faire pencher la bête vers l'avant au moment ultime ! La solution : bien caler l'appareil contre sa poitrine, utiliser une courroie sans mou, et ne surtout pas respirer... J'ai songé aussi à visser un déclencheur souple ; je n'ai pas encore essayé mais ça doit fonctionner !

Avec certaines boites pas faciles à tenir, j' ai vissé une poignée sur l'écrou de pied. On bouge moins au déclenchement

[dirapon]

Avec certaines boites pas faciles à tenir, j' ai vissé une poignée sur l'écrou de pied. On bouge moins au déclenchement

Et pour mettre Georgesh et Neil d'accord, je propose la poignée avec déclencheur souple:

[Georgesh]

Très beau, mint!

[tarabucetta]

Je parcourais les "entrevues" de Horvat et en lisant celle avec Doisneau, je suis tombé sur une citation de HCB :
"Il s'est exclamé que si le Bon Dieu avait voulu qu'on photographie avec un 6 x 6, il nous aurait mis les yeux sur le ventre. "

[TheMaxou]

HCB avait un Leica... Doisneau un Rolleiflex...

[fabrice C]

Je parcourais les "entrevues" de Horvat et en lisant celle avec Doisneau, je suis tombé sur une citation de HCB :
"Il s'est exclamé que si le Bon Dieu avait voulu qu'on photographie avec un 6 x 6, il nous aurait mis les yeux sur le ventre. "

HCB était un vieux shnok caractériel aussi ....

[tarabucetta]

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