Je suis donc naturellement retourné sur le terrain pour prendre de nouvelles images. j'ai procédé à un nouvel editing et j'ai repris le traitement des mes images. Enfin et j'ai remanié et enrichi les textes qui légendent les images.
J'ai entamé des démarches pour éditer ce travail dans le monde réel sur papier; pour vous remercier de vos encouragements et de vos conseils, je vous présente la partie photographique du travail obtenu.
Lorette, la bataille enterrée
Introduction
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Source: Mémoires des Hommes Tome III les armées françaises dans la grande guerre carte N°3
14 septembre 1914 – L'armée française stoppe l’invasion sur la Marne puis au porte d'Arras, mais le front se fige. Octobre 1914 : les Allemands s’emparent des crêtes de Vimy et de Lorette, verrous stratégiques qui dominent le bassin minier de Lens, cœur industriel de la France.
Le mois de décembre 1914 constitue un test du front pour le QG français. De nombreuses offensives sont effectuées sur le Plateau de Lorette: les défenses allemandes sont inexpugnables. C'est un carnage.
9 mai 1915 – La grande offensive française est lancée. La Division marocaine (Légion étrangère, tirailleurs, zouaves) perce jusqu’aux pentes de Vimy, mais la percée ne peut être exploitée. Les combats, d’une violence extrême, se poursuivent pour Carency, Ablain-Saint-Nazaire, la chapelle de Lorette, le Labyrinthe. 22 mai : Ablain est repris. 30 mai : la sucrerie de Souchez tombe. Les gains tactiques et opérationnels sont réels. La percée stratégique a été manquée de très peu.
Septembre 1915 – Dernière grande offensive. Souchez et le château de Carleul sont pris, mais la crête de Vimy résiste. L’offensive s’enlise. Le front se stabilise jusqu’en 1917, date à laquelle les Canadiens prendront Vimy.
Le prix:
Près de 300 000 morts alliés et allemands pour quelques kilomètres carrés repris. Les batailles d’Artois, plus longues que Verdun, furent un brasier où l’infanterie française tenta de déloger l’envahisseur, pierre par pierre, tranchée par tranchée.
L’oubli:
Aujourd’hui, la mémoire de ces combats est enfouie. La glorification des sacrifices anglo-saxons et la construction européenne ont relégué dans l’ombre l’héroïsme et l’horreur des Poilus de l’Artois. Seul l’Anneau de mémoire, mêlant indistinctement agresseurs et défenseurs, semble perpétuer un récit aseptisé, gommant la raison même de leur combat : reprendre leur terre.
Le sens:
Dans un monde où les tambours de la guerre résonnent à nouveau, l’histoire de l’Artois crie un avertissement :les jeux d'alliances impérialistes sont mortels et mènent à des guerres industrielles qui ne se gagnent pas et dont la seule issue est la lutte à mort jusqu'à l'anéantissement.
Gagner la Paix, c'est sortir de la propagande et du manichéisme qui interdisent de penser et qui veut faire de la reflexion un acte de trahison. Il appartient à chacun de se rappeler que nul ne gagnera parce qu'il est le plus fort. dans une guerre tout le monde souffre.
La Grande Guerre est un crime contre les peuples dont chaque camps portent la responsabilité. Pour autant, l’engagement des Poilus n’était pas "pour rien". Il était pour chasser l’envahisseur et défendre la paix chez soi. Leur souvenir exige de nous, non pas la commémoration passive, mais la défense acharnée de la paix et de la coopération entre les peuples. C’est la leçon ineffaçable de la boue de Lorette.
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